Entrepôts d’e-commerce et logistique urbaine
Une explosion du commerce en ligne
Le confinement a entraîné la fermeture pendant 8 semaines de l’ensemble des commerces, à l’exception des commerces de première nécessité. Les commerces de proximité ont particulièrement subi cette fermeture. En France, on ne dénombre pas moins de 600 000 entreprises dans le secteur du commerce de proximité.
Elles sont pour 95% d’entre elles de très petites entreprises. Parallèlement à cette chute, les ventes en ligne n’ont jamais eu autant de succès. Le chiffre d’affaires dans le secteur a augmenté de 83% en avril 2020, mois complet où nous étions confinés.
Malheureusement, cette croissance n’a pas bénéficié à l’ensemble des acteurs du secteur. En effet, elle a principalement profité au leader mondial du commerce en ligne Amazon. Ce géant possède près de 20% des parts de marché en France. Et cela, malgré la fermeture de ses dépôts logistiques dans notre pays pendant le confinement.
Mais pour lutter contre cette domination et le développement de grandes plateformes logistiques, un groupe de 28 députés ont déposé un projet de loi afin de mettre en place un moratoire sur l’implantation d’entrepôts d’e-commerce pendant 2 ans.
Une évolution de la législation vers la logistique de proximité
Cette proposition de loi vise tout d’abord à protéger le commerce de proximité face à l’essor du commerce en ligne à l’ère covid. En effet, la politique menée par les géants du commerce en ligne va à l’encontre de l’économie de proximité, de la protection de l’environnement et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela s’explique notamment par l’artificialisation des sols. Ce phénomène correspond au fait de transformer des espaces naturels, agricoles ou forestiers en terrains urbanisés.
L’artificialisation des sols et la construction de ces entrepôts d’e-commerce sont donc destructrices des terres agricoles et de la biodiversité. En parallèle de l’artificialisation des sols, le développement des entrepôts e-commerce géants a pour effet d’augmenter le trafic des poids lourds et utilitaires déployés chaque jour sur l’ensemble du territoire pour acheminer les livraisons des sites e-commerce. Cette augmentation du trafic des poids lourds a un impact important sur l’environnement.
Or, il est important que les avantages du commerce en ligne se conforment aux activités économiques locales, emplois locaux et à la protection de l’environnement.
La nouvelle Ministre de la Transition Ecologique, Barbara Pompili a justement évoqué les prémices d’une réflexion sur ce moratoire ainsi que sur un état des lieux de l’implantation d’entrepôts d’e-commerce logistiques en France lors de sa prise de fonction, le 7 juillet dernier. L’objectif de ces réflexions serait de vérifier l’impact de ces implantations sur les créations réelles d’emplois et le bénéfice pour le territoire concerné.
Le Premier ministre lui-même a indiqué sa volonté de « lutter contre l’artificialisation des sols » et précisé que les travaux allaient commencer pour mettre en œuvre les propositions de la convention citoyenne pour le climat. Nous retrouvons notamment dans cette convention deux propositions importantes sur le sujet :
- Interdire toute artificialisation des terres tant que la réhabilitation de l’existant est possible
- Stopper les aménagements de zones commerciales périurbaines
Une solution simple : l’optimisation des surfaces existantes
L’artificialisation des sols doit se limiter. Pour cela, une solution est l’optimisation des surfaces existantes. Donner une seconde vie à des zones vacantes, c’est développer de nouvelles opportunités sans artificialisation. De nombreux acteurs adoptent de plus en plus cette solution : SNCF, La Poste, transporteurs, agriculteurs, logisticiens… Par exemple, les agriculteurs ayant des espaces vacants dans leurs entrepôts agricoles, mettent en location leurs espaces disponibles.
La proximité pour développer la logistique urbaine de demain
Avec le développement du commerce en ligne, il est donc nécessaire de s’adapter. Les transports n’ont cessé de croitre, surchargeant les centres-villes d’utilitaires ou de poids-lourds polluants et bruyants. Waresito répond parfaitement à ces enjeux en proposant des micro-unités de stockage urbaines en plein cœur des centres-villes et à proximité des marchés.
Ce phénomène est également européen puisqu’en Espagne, et notamment dans les centres des grandes villes, le secteur de la logistique est celui qui a été le moins touché par la crise du covid. Cela s’explique en partie par le développement du e-commerce et la stratégie des villes espagnoles d’effectuer la logistique à proximité des consommateurs.
Après la Catalogne et la zone centrale autour de Madrid, les villes de Séville, Saragosse et Valence complètent le classement.
La mutualisation des entrepôts sous exploités
Waresito propose également de mettre à disposition les mètres carrés non utilisés des entrepôts existants et évite ainsi de créer de nouvelles surfaces de stockage. Cela va dans le sens du moratoire et des propositions de la convention citoyenne pour le climat.
Afin de réduire les émissions de CO2, il faut donc s’implanter à proximité des consommateurs, optimiser l’existant et mutualiser les espaces de stockage. Cela présente un double avantage :
- La réduction des délais de livraisons
- La réduction de l’impact écologique
L’artificialisation des sols doit se limiter. Pour cela, une solution est l’optimisation des surfaces existantes. Donner une seconde vie à des zones vacantes, c’est développer de nouvelles opportunités sans artificialisation. De nombreux acteurs adoptent de plus en plus cette solution : SNCF, La Poste, transporteurs, agriculteurs, logisticiens… Par exemple, les agriculteurs ayant des espaces vacants dans leurs entrepôts agricoles, mettent en location leurs espaces disponibles.